Le Blog
12/01/2016
2016
Le Sommeil d'un Ange
40 ans que j’avance sur la route originale, sinueuse et solitaire du peintre.
Une route jalonnée d’émotions, de passions, de plaisirs et bien sûr de moments plus difficiles.
En 1976, un ange a dû arriver sur cette terre pour veiller sur ma vie de peintre ; je lui dois mon inspiration, mes choix, mon insouciance parfois.
Toutes ces découvertes, toutes ces rencontres et ces moments d’intenses bonheurs, quand on décide qu’un tableau est terminé. Une jouissance intérieure, limitée dans le temps. Quelques heures après, la pensée est entièrement tournée vers le prochain tableau.
Jusqu’à quand, mon ange gardien me tiendra-t-il sous son aile ?
Janvier, le mois où mes tableaux prennent un peu de liberté, où j’explore d’autres chemins.
En cette année anniversaire, vais-je m’enfoncer dans une direction inconnue, reprendre la route balisée ou poser mes pinceaux !
Mon ange, fatigué de veiller sur moi, s’est endormi : voilà mon dernier tableau.
On ne réveille pas un ange qui dort et je ne peux reprendre la route sans lui.
Et si c’était mon ultime tableau !
Bien des peintres ont choisi et non des moindres. Je pense à Nicolas de Stael, dont les lettres éditées sont exceptionnellement prenantes.
Quelles correspondances d’aujourd’hui pourront être éditées ? Le mal de ce siècle !
Restent mes 3 options, originales, sinueuses et seul face à cette liberté.
Mon ami Cyrano, toujours à portée de main dans l’atelier, le décrit si bien et conclue merveilleusement : « Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul ! »
Pour mes choix j’avais un ange, mais il dort…