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19/05/2015

Un sport national

Grand Steeple-chase de Paris

Grand Steeple-chase de Paris

Sous un beau soleil de mai, des sportifs de haut niveau s’étaient donné rendez-vous à Auteuil, temple des courses d’obstacles en France. Certains attendus, pour lesquels la foule s’était déplacée ; d’autres  pas, histoire de corporatisme.

Les champions attendus, les quadrupèdes, ont répondu présent.  Avant la course du Grand Steeple de Paris, ils ont tourné au rond de présentation dans leur plus bel apparat, contrairement à une partie, de plus en plus importante, des bipèdes qui ne s’habillent plus correctement. Au lieu dune mise bienséante due au  privilège d’être invité au rond de présentation, nous avons le choix entre tenue de pique-nique en forêt, promenade sur les « planches « de Deauville ou jardiniers du dimanche.

Sur le plan sportif, nous n’avons pas été déçus car  les favoris ont montré toute l’étendue de leur talent Milord Thomas, à la manière des forts, a décroché le Graal devant « Poulidor »Shannon Rock, l’éternel second. Quant à Kotkikova, sans effort, elle a écrasé la concurrence dans le prix Ferdinand Dufaure.

Quel grand moment de sport hippique !

Mais lors de cette belle journée où a retenti la Marseillaise, le sport  national ne pouvait pas être de reste ; il fut donc pratiqué par les spécialistes, grassement entrainés.

Oui, Mesdames et Messieurs, la grève surprise était bien là ! Celle d’une « certaine catégorie du personnel » comme le veut la tradition, en général aux conditions de travail pas vraiment pénibles et aux rémunérations confortables ; ce petit détail n’était évidement pas mentionné sur les « Avis » placardés sur les guichets.

Avec les applaudissements dans les tribunes, lors des passages des chevaux, on aurait pu se croire Outre-Manche. Non, cocorico, les  vainqueurs français ont été heureusement ovationnés, mais malheureusement notre sport national est toujours bien vivant.