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19/06/2015

La croisée des chemins

 
 
 

 

Voilà 15 jours, je reprenais le chemin de St Jacques, cette année en solitaire.
Ma semaine de marche consistait en la traversée de la Meseta, plateau entre Burgos et Léon. De longues lignes droites dans la fournaise, des kilomètres seul ou les flèches jaunes du Camino vous indiquent que vous êtes encore dans le bon sens.

Mais il y a aussi les rencontres improbables avec des Japonais, Australiens, Canadiens ,qui font mon admiration, ou jeunes Anglais,fraîchement débarqués de Nothingam, avec un barda tellement lourd, que la moitié sera laissée en chemin.
Le Camino est vraiment un endroit particulier, une expérience unique, on oublie la vie dite normale et son quotidien de stress,agitation et calculs.Mais voilà au bout de 8 jours, 200km par 33° à l'ombre, une flèche m'indiquait de tourner à droite, plein nord,direction London et le retour aux affaires.

Sans transition me voilà Motcomb Street, fleurie de drapeaux de l'Union Jack.
Le vernissage est a 18h, mais les amateurs viennent souvent à l'heure du déjeuner.
Avec un peu de retard, merci l'Eurostar, j'entre dans la galerie. Les visiteurs fidèles sont là et Geoffrey n'a pas chômé, j'aperçois que les points rouges sont déjà présents sur les cymaises.

Toujours le même plaisir et les mots élogieux de mes amis et collectionneurs d'outre -manche .
Je ne sais pas pourquoi nos meilleurs ennemis, surtout avec le bicentenaire de Waterloo, m'ont toujours réservé un accueil chaleureux. J'ai une pensée affectueuse pour Peter O'Sullevan, qui a 97 ans, est entrain de faire sa révérence a la vie.
Peut-être le partage de la passion pour les chevaux et d'autres animaux : taureau, poule et cette année de nouveaux arrivants comme le flamand rose, cygne ou cochons qui ont eu leur franc succès.
 

 
 
 
 

 

Le vernissage a été plus bruyant et plus arrosé "as usual ".Oublie le Camino, non pas complètement, il m'a permis une sérénité et un stress plus metrisé.
Je n'aime pas les vernissages comme un acteur envahi par le trac avant d'entrer en scène. Sauf que je ne suis que spectateur passif de moi même, ajoutez le doute et vous obtenez l'angoisse!

Le lendemain, le plaisir reprend du galon, celui d'être a Londres. J'aime cette ville, mélange d'excentricité et de tradition.
Comme sur le "chemin", on peut venir de très loin. Mes amis du pays du Soleil Levant m'ont fait l'honneur de leur visite.

Le rituel veut aussi que l'on passe au meeting Royal d'Ascot.
Tradition et excentricité encore, dress code immuable: chapeaux pour les dames, haut de formes pour les messieurs.
Cela commence par le traditionnel pique-nique Car Park n°1, sous les arbres et devant une Roll Royce  rose métallisée.
60000 personnes accueillent HM The Queen, pour une après midi ou le cheval trouve sa royauté. Champions encouragés, acclamés par le peuple anglais, quelque soit son niveau social, un verre a la main, of course!!
Les bookmakers, surtout à l'œuvre sur tout. Il m'a fallu attendre le 3ème jour pour gagner sur la couleur du chapeau de la Reine.

Le soir, en rentrant vers Londres, le train bondé, je ne sais pas pourquoi, j'ai repensé à mon arrivée à Calzadilla, petit village de 200 âmes, caché dans un creux de la Meseta. J'avais, ce jour là parcouru 37km. Les pieds en compote, devant l'immensité du paysage mille questions m'ont traversé la tête.

La vie à la croisée des chemins.
Celui de Londres passait par Calzadilla.
 

The Osborne Studio Gallery Team

The Osborne Studio Gallery Team