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04/09/2018

Et si c'était la dernière!!

 

 

 Il faudra bien qu'un jour, il ait une dernière exposition.

Pourquoi celle de Londres. Une galerie qui m'a toujours réussi, avec laquelle j'ai aimé travailler. Geoffrey est un bon galeriste, nos rapports sont emprunts d'une forte amitié et d'un respect, autant pour l'homme que pour le professionnel.  Il est normal que ma dernière exposition soit dans ses murs.

Pourquoi serait-ce la dernière? Comme pour mes tableaux, j'ai souvent expliqué que c'était une colline que je montais. Ils sont aboutis quand je suis au sommet, Tant que je monte, cela va encore, mais je ne sais pas où est le sommet, c'est une fois passé de l'autre côté, que je sais où il était; c'est la descente infernale, impossible de remonter. Il en est de même pour sa vie de peintre. Ne vaut-il pas mieux s'arrêter le plus prés du sommet.

Le chemin peut continuer avec l'envie, les désirs. Bien sûr, on reste peintre toute sa vie, la peinture est là. Il me manque une main, celle du guide, de la muse, ou tout autre dénomination, qui vous donne la force de l'envie, du désir. 

Se poser la question me parait légitime, j'aurai toujours un crayon à la main et quelques toiles à faire vivre. Mais le système social de mutuelle de notre "profession" est bien désespèrant, ma retraite est bien faible, bien loin des cotisations importantes versées au long des années. Ce n'est pas parce que l'on est artiste , que l'on est en dehors de monde réel.

J'ai eu de la chance dans cette vie, j'ai pu assouvir mes passions... parce que cette chance je l'ai saisie et j'en suis fier. Le chemin parcouru est honorable.

Suis-je près du sommet?

On pense que la vie de peintre est dans une maison au bord des eaux paisibles d'un lac, de regarder le soleil se lever, de se mettre à son chevalet quand la fameuse "inspiration" vient et de laisser ses pensées l'envahir. C'est beau, c'est trés beau la vie révée du peintre... celle dont il rêve, peut-être.